Lait, mensonges et propagande : le dernier livre de Thierry Souccar

 

Avec “Lait, mensonges et propagande”, Thierry Souccar pose une nouvelle bombe dans le paysage industriel et gouvernemental français.

A contre-courant des messages politiquement corrects “manger 3 à 4 laitages par jour”, l’auteur expose les résultats d’études explosives mettant en cause les produits laitiers : ils seraient liés à des problèmes de santé récurrents dans les pays très consommateurs tels que l’ostéoporose, le diabète ou les cancers. Sans compter que les besoins en calcium sont largement surévalués…

 

Une industrie puissante qui fait pression sur les politiques de santé

 

L’industrie laitière représente 20% du chiffres d’affaires des industries agro-alimentaires françaises. Elle est également le premier annonceur publicitaire de ce secteur… Qui ne connaît pas la rengaine “Les produits laitiers sont nos amis pour la vie!”? Hélas, cette rengaine pourrait être préjudiciable pour l’homme…

L’industrie laitière a depuis des années ses entrées, aussi bien dans les organismes officiels de santé publique que chez les scientifiques et les médecins référents en nutrition. Voyez plutôt :

Domaine scientifique Domaine médical
L’industrie laitière a formé le CIDIL (Centre Interprofessionnel de Documentation et d’Information Laitières) puis le CERIN (Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles) qui conçoivent des médias de promotion du lait pour les écoles ou autres. L’industrie laitière finance de l’Institut Français pour la Nutrition.

Elle influence des experts de Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (sur les 20 experts, 13 travaillent avec Danone) et du PNNS (son patron a 16 liens avec l’industrie agro-alimentaire).

 

 

Des besoins en calcium surévalués

 

Les experts français conseillent de manger 3 à 4 laitages par jour pour être en bonne santé, ce qui représente 900 mg de calcium par jour. C’est plus qu’au Royaume-Uni (700 mg recommandés) mais moins qu’aux Pays-Bas, États Unis et Canada (1000 mg). Pourquoi de telles différences concernant les apports recommandés en calcium? Car les besoins calciques sont calculés à partir d’études courtes et incomplètes, et probablement gonflés sous l’influence des lobbies laitiers de chaque pays.

Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’il est impossible d’établir des besoins calciques universels car ils varient selon le mode de vie, notamment l’activité physique et le pH de l’alimentation : plus on mange de protéines animales ou de sel (ce qui est le cas dans les pays occidentaux), plus on élimine de calcium par effet d’acidification. Lorsqu’on multiplie par deux la consommation de protéines animales, le taux de calcium éliminé dans les urines augmente de 50%.

On peut très bien vivre avec deux fois moins de calcium que ce que martèlent les Ministères de la Santé des pays développés. Avec une alimentation alcalinisante, c’est-à-dire plutôt riche en fruits et légumes, peu salée et raisonnable en protéines animales, les besoins en calcium sont modérés. Ils sont alors largement couverts par des apports autour de 500 mg de calcium par jour.

D’autant que les produits laitiers ne sont pas les seuls aliments à apporter du calcium, point sur lequel les instances publiques communiquent très peu.

 

 

Et si trop de calcium fragilisait les os?

 

On nous recommande de consommer 3 à 4 laitages par jour dès l’enfance pour limiter le risque d’ostéoporose plus tard. Ce conseil est contre-productif voire dangereux car il vise un objectif à court terme : avoir une forte densité osseuse vers l’âge de 30 ans.

Ce qu’on occulte, c’est qu’en favorisant à outrance le renouvellement osseux, on épuise très vite le stock de cellules souches. Conséquence : il n’en reste plus assez pour assurer le remodelage dans la deuxième partie de l’existence et les os deviennent poreux.

Ceci expliquerait que l’incidence accrue de l’ostéoporose en France malgré une consommation grandissante de laitages. En effet, le taux maximal de fractures du col du fémur, chez les femmes, s’observe dans les 7 pays les plus gros consommateurs de produits laitiers. Un hasard? -> plus d’informations dans cet article.

 

Le lait, accélérateur de diabète

 

Le diabète est en forte augmentation en Europe, en Australie et aux États-Unis depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Un petit Finlandais a 40 fois plus de risque de développer un diabète qu’un Japonais et 100 fois plus qu’un Chinois.

Lorsque l’organisme est en contact avec les protéines du lait de vache, il produit des anticorps dirigés contre ces protéines. Des études poussées ont démontré que les taux de ces anticorps sont plus élevés chez les personnes souffrant de diabète de type 1 mais aussi de maladies intestinales inflammatoires, de maladie cœliaque ou d’eczéma. L’Académie américaine de pédiatrie résume ainsi l’état des connaissances sur le sujet : « l’exposition aux protéines du lait de vache peut être un facteur majeur dans l’initiation du processus de destruction des cellules bêta du pancréas » (comprenez : les cellules fabriquant l’insuline). Aïe!

 

 

Le lait, concentré d’hormones et accélérateur de cancers

 

Le lait de vache contient de très grandes quantités de protéines, de graisses, de sucre (le lactose) et une bonne dizaine de substances hormonales comme l’IGF-1. Il est conçu pour permettre une croissance rapide du veau dont le poids multiplié par 4 en 5 mois !

En buvant du lait de vache toute sa vie, l’homme absorbe en réalité des facteurs de croissance… D’où la haute stature des habitants de pays gros consommateurs de laitages (ex : Europe du Nord). Mais l’hormone IGF-1 du lait ne se contente pas d’accélérer la croissance de nos cellules saines. Elle stimule également les cellules pré-cancéreuses ou cancéreuses. Plusieurs études ont trouvé que les personnes avec des taux d’IGF-1 élevé dans le sang avaient un risque augmenté de cancer du sein, du poumon ou de la prostate avant 50 ans.

A l’issue de l’étude SUVIMAX, lancée de 1994 pour analyser l’effet de l’alimentation sur la prévention de cancers et maladies cardiovasculaires, un résultat inattendu tombe : les hommes consommant le plus de laitages et de calcium ont un risque accru de cancer de la prostate. Parmi les laitages ce sont les yaourts qui poseraient le plus de problème avec un risque augmentant de 60% à chaque fois qu’on consomme un yaourt supplémentaire.

 

 

Conclusion

 

Sans forcément tirer un trait sur le plaisir qu’apporte la dégustation d’un fromage ou d’un yaourt, il apparaît assez prudent, à la lecture du livre de Thierry Souccar, de réduire un peu notre consommation de produits laitiers.

Ces derniers ne seraient pas aussi indispensables que l’industrie et le Ministère de la Santé veulent nous le faire croire… En tout cas, pas dans les quantités excessives actuellement préconisées.

 

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8 Comments

  1. Capucine juillet 19, 2017 10:29 am Répondre

    Merci pour cette information qui conforte ce que je pense. On nous ment à longueur d’années et on ne sait plus quoi manger. Si on les écoute, on devient malade.

    Je vis sans laitages, sans gluten, sans soja…. depuis longtemps et je me porte plus que bien.

    Et ceux qui prônent que le sans gluten est une mode, qu’ils essaient et ils verront. Mais il faut de la volonté pour manger différemment et se passer de “bonnes choses” auxquelles on est habitué.

    Mais il y a moyen de bien manger, de manger de très bonnes choses, il faut juste s’en donner la peine.

  2. deneau juillet 19, 2017 2:41 pm Répondre

    Très bon commentaire Capucine, que j’approuve vivre autrement est possible.

  3. Joëlle juillet 19, 2017 4:10 pm Répondre

    Depuis qu’il a cessé de prendre des produits laitiers, il y a 4 ans, non seulement mon époux se porte mieux, mais il a constaté que ses ongles se sont extrêmement durcis… comme quoi il ne manque absolument pas de calcium!

  4. anna juillet 20, 2017 1:37 pm Répondre

    mon fils a deux ans, de combien de produits laitiers aurait il alors besoin?? il en a a chaque repas…

  5. Pierre juillet 21, 2017 8:05 am Répondre

    Bonjour Victoria,

    Merci de cette synthèse résumant les points importants !
    Les vaches ne vont pas chercher le calcium dans les laitages, et pourtant elles en prduisent du calcium….. rien ne nous empèche de les imiter !

    bien à Vous

    Pierre

  6. bohn décembre 19, 2017 10:41 pm Répondre

    Quand vous parlez de lait, c’est vache uniquement? Nous, on consomme laits de chèvre et brebis. Un naturopathe nous avait dit que pour mon homme atteint de polyarthrite, c’était bien…

    • Victoria décembre 20, 2017 10:43 am Répondre

      Bonjour Marlène,
      Le livre “Lait mensonges et propagande” de T. Souccar parle de tous les laits mais surtout du lait de vache qui représente 99% du lait consommé en France.
      Les laits de chèvre et brebis sont mieux tolérés par la population car leurs protéines sont différentes, moins sensibilisantes. Par ailleurs ces animaux ont été moins sélectionnés et engraissés à des fins de rendement (ce qui provoque une modification de la composition du lait). Toutefois, je ne connais d’étude portant exclusivement sur les laits de chèvre et brebis.

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